Publié le 05 Décembre 2023
Selon un rapport de la Direction générale de la santé (DGS) basé sur les données du SI-Amiante, cette substance cancérogène est encore très présente dans les bâtiments à usage tertiaires ou d’habitation.
On sait que l’amiante a été très utilisé dans la construction avant son interdiction en 1997, mais il reste à l’heure actuelle difficile d’estimer sa présence dans le parc immobilier. Le SI-Amiante, qui permet d’enregistrer les rapports réalisés dans le cadre d’un diagnostic amiante avant-vente, d’un DTA ou d’un repérage avant travaux ou démolition, a été créé en 2022 pour, entre autres, répondre à cette interrogation. Attendu depuis longtemps, l’outil tarde à être adopté par les diagnostiqueurs. Ils doivent en théorie y enregistrer tous les ans un rapport d’activités. Mais pour l’instant, 2 719 rapports y ont été déposés en 2022 alors qu’il y a 12 556 certifications attribuées pour le repérage de l’amiante.
L’exploitation des données permet néanmoins de dresser un premier état des lieux de la présence de l’amiante dans les bâtiments. L’amiante est avant tout trouvé dans les canalisations et conduites, les planchers, les plafonds ainsi que les parois. Sur les 402 000 bâtiments (dont 75% d’habitations) ayant fait l’objet d’un diagnostic amiante en 2022, 42% contiennent des matériaux amiantés des listes A et B. La proportion grimpe à 56% pour les repérages avant-travaux, plus poussés. L’amiante est également très présent dans les établissements scolaires et de petite enfance où respectivement 64% et 54% des DTA sont positifs. Enfin, 53% des diagnostics réalisés à l’occasion d’une vente de maison individuelle ont révélé la présence d’amiante. Soulignons néanmoins que la plupart des matériaux amiantés repérés sont en bon état et nécessite donc avant tout une surveillance.
