Amiante
Mayenne
Côte d’Armor
Loire Atlantique
Ille-et-Vilaine
Publié le 07 Mai 2024
Les projections réalisées par le Cerema sur l’érosion côtière montrent l’ampleur du phénomène et la nécessité d’anticiper une nécessaire adaptation des territoires littoraux.
Le Cerema estime qu’en 2028 un millier de bâtiments seraient concernés par l’érosion côtière. Ces bâtiments, essentiellement des résidences (300) et des commerces (190), ont une valeur vénale estimée à 235 millions d’euros. Ce recensement comptabilise les bâtiments proches du trait de côte et exposés à un potentiel recul événementiel causé par une tempête, un éboulement etc. En 2050, il y aurait 5 200 logements (dont 2 000 résidences secondaires) menacés pour une valeur vénale de 1,1 milliard d’euros et 1 400 locaux d’activités pour une valeur de 120 millions d’euros. Ces estimations sont basées sur les hypothèses de la poursuite de la tendance actuelle du recul du trait de côte et le maintien des ouvrages de protection. Enfin, en 2100, le Cerema, en se basant sur les estimations hautes du GIEC et sur l’hypothèse qu’aucune mesure n’a été prise, évalue qu’il y aura 450 000 logements (pour une valeur vénale de 86 milliards d’euros), 55 000 locaux d’activités (8 milliards de valeur vénale) 10 000 bâtiments publics, 1 800 km de route et 240 km de voies ferrées impactés.
L’étude réalisée par le Cerema donne juste des ordres de grandeur et des tendances sur l’érosion du trait de côte à venir. Elle a pour objectif d’alimenter les réflexions du Comité national du trait de côte (CNTC) sur le projet de troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC 3). Ce programme comprend entre autres une mise à jour de l’indicateur national de trait de côte, un approfondissement des connaissances sur les ouvrages littoraux ainsi qu’un appui aux collectivités pour leur cartographie locale.